Maria Montessori explique que le premier pas vers une éducation juste et positive doit être réalisé envers le parent et l’éducateur. En effet, avant d’éduquer l’enfant, il faut se rééduquer soi-même. Il s’agit de se libérer de ses préjugés et de développer des qualités favorables à l’épanouissement de l’enfant. Après l’étude de soi, il est nécessaire de compléter sa préparation avec l’apprentissage et l’accumulation de connaissances sur le fonctionnement psychique et moteur de l’enfant afin de mieux comprendre ses besoins. Nous pouvons synthétiser la pensée complexe de Maria Montessori en trois préconisations principales : observer, accompagner et montrer l’exemple.

 

« Les parents ne sont pas les constructeurs de l’enfant, mais ils en sont les gardiens » – Maria Montessori

 

🌱 OBSERVER

La clé de voute de l’éducation Montessori est l’observation. Ses bienfaits sont nombreux. Premièrement, elle permet de prendre du recul et de se poser la question suivante « mon intervention est-elle utile ? ». En effet, il est primordial de respecter l’activité spontanée de l’enfant. Les interventions doivent être limitées le plus possible. En effet, l’enfant se dirige naturellement vers des occupations qui le font progresser. En revanche, il est évidemment nécessaire de s’interposer lorsque l’enfant est en danger, qu’il demande de l’aide ou qu’un obstacle entrave son bon développement. L’observation permet également de repérer les périodes sensibles de l’enfant, c’est-à-dire ses prédispositions naturelles à se concentrer sur un aspect de son environnement. Ainsi, l’adulte qui observe saura mieux répondre aux besoins d’apprentissage de son enfant en satisfaisant ses intérêts naturels.

 

« Il s’agit d’abord d’aller à la découverte de l’enfant et de réaliser sa libération » – Maria Montessori

 

🌱 ACCOMPAGNER

Le rôle du parent est de fournir les meilleures conditions au développement spontané de l’enfant. Comme nous l’avons écrit précédemment, l’enfant se dirige instinctivement vers des activités propices à son développement psychique et moteur. Ainsi, il est capital de ne pas l’interrompre. Néanmoins, l’adulte doit répondre aux besoins inhérents de l’enfant en fournissant un environnement sans obstacles et adapté à sa vie. En outre, l’adulte peut proposer à l’enfant des activités en accord avec ses prédispositions naturelles (livres, jeux…) pour l’inciter à développer ses capacités. Pour pouvoir bien accompagner, il est par conséquent primordial d’observer en amont. Il est important de préciser que ces initiative seront bénéfiques uniquement si l’enfant fait de ce projet le sien. Il s’agit d’accompagner les enfants : « les aider à devenir eux-mêmes. »

 

« Il demande à l’adulte d‘être aidé, en s’exprimant ainsi : « aide-moi à faire par moi-même » – Maria Montessori

 

🌱 DONNER L’EXEMPLE

La méthode la plus efficace pour avoir une bonne influence est d’incarner ce que nous voulons que l’enfant soit, c’est-à-dire montrer l’exemple. L’enfant apprend par mimétisme de sorte que notre comportement doit être exemplaire. La valeur la plus importante à refléter est le respect, de soi et de l’autre. Respecter l’enfant, c’est également bien communiquer avec lui et l’inviter à exprimer ses sentiments et ses émotions.

 

« L’éducateur, en accompagnant l’enfant dans sa croissance, cherche à donner un exemple de paix. » – Charlotte Poussin

Enfin, pour construire une relation de qualité avec l’enfant, il ne faut pas que la relation se construise sur un rapport de force mais comme un dialogue d’égal à égal. L’adulte n’est pas supérieur à l’enfant comme en témoigne les impressionnantes capacités cognitives de ces derniers. Pour conclure, l’amour est évidemment la source essentielle du développement de l’enfant. L’enfant s’épanouie quand il est aimé : il est alors disposé à apprendre en toute confiance et autonomie.

 

📎SOURCES :

  • Montessori : de la naissance à 3 ans, Charlotte Poussin, Eyrolles.
  • L’enfant, Maria Montessori, Desclée de Brouwer.
  • L’enfant dans la famille, Maria Montessori, Desclée de Brouwer.