Nous avons vu dans l’article précédent que Maria Montessori déconseillait de raconter des histoires fantaisies aux jeunes bébés et enfants de moins de 6 ans car ils n’étaient pas encore suffisamment conscients de la réalité. Cependant, le conte et autres romans fantastiques ont des vertus auprès des enfants plus âgés. Maria Montessori a étudié en profondeur les ressources pédagogiques qu’offrent le conte.

Le conte peut aider au développement de l’imagination bien que l’apprentissage de l’imagination ne se limite pas au conte. L’imagination est une qualité fondamentale dans le bon développement de l’intelligence. Elle permet de sortir momentanément du réel pour l’approfondir.

Le conte doit être court et les personnages caractéristiques afin de favoriser la pleine concentration de l’enfant. Si l’histoire ne l’intéresse pas, il s’agit d’une perte de temps qui lui fera perdre son énergie psychique. Pour s’en rendre compte, il suffit d’être attentif aux réactions de l’enfant : soupirs, regards…

Les messages véhiculés par le conte doivent être bienveillant car l’enfant absorbe tout.

Maria Montessori pousse sa réflexion encore plus loin en transposant les avantages du modèle structurel du conte dans les dialogues entre l’enfant et l’adulte. En effet, le conte permet à l’enfant de connecter les informations à son imagination puis d’en reconstruire les détails afin de pouvoir les communiquer. Ainsi, elle conseille de mobiliser la structure des contes pour raconter les évènements historiques réels. Les faits historiques peuvent paraître très abstraits et presque fantastiques aux enfants et l’usage du modèle du conte peut être utile pour leur expliquer.

« L’imagination est vraiment la substance de notre esprit. Toutes les théories et tous les progrès proviennent de cette faculté de l’esprit qui reconstruit. (…). Les théories sont reçues comme des contes dans notre imagination et elles sont ensuite reconstruites par notre intelligence. C’est pour cela que les théories peuvent être communiquées ». Maria Montessori.