Maria Montessori reprouvait l’usage du terme « caprice ».  Nous avons pris la mauvaise habitude de nommer « caprices » toutes les réactions de l’enfant qui ne se soumet pas à notre volonté. Premièrement, il est nécessaire de prendre du recul et de ne pas considérer notre relation à l’enfant comme un rapport de force. Par exemple, on ne forcerait jamais un adulte à se coucher s’il n’est pas fatigué. Or, dans beaucoup de cas, de violentes réactions douloureuses de l’enfant sont seulement l’expression extérieure d’un besoin insatisfait. Les caprices des périodes sensibles nous révèlent qu’un obstacle est en train d’entraver le processus naturel d’apprentissage de l’enfant. Ainsi, au lieu de nous opposer à la volonté de l’enfant, il est plus judicieux d’essayer de le comprendre et de l’aider. Ce n’est pas « céder » que de répondre à ses besoins, mais lui donner confiance en son environnement. Alors, l’enfant se calme instantanément. Nous pouvons aussi faire en sorte que des situations similaires ne se reproduisent plus. Par ailleurs, réprimer systématiquement les plaintes de l’enfant peut provoquer des « déviances » selon les termes de Maria Montessori (confusion mentale, fuite dans l’imaginaire, hyper excitation…).

En outre, les « crises » et les pleurs de l’enfant sont aussi la conséquence de leur incapacité à gérer leurs émotions et de prendre du recul jusqu’à un certain âge. Parfois, lorsque les stimulations visuelles et sonores sont trop fortes (comme dans un supermarché), une surcharge émotionnelle est à l’origine des réactions jugées capricieuses des enfants. Le rôle de l’adulte est alors de le calmer et de l’accompagner avec bienveillance dans la gestion de ses émotions.

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