La peur du noir est une angoisse habituelle, qui touche beaucoup d’enfants à partir de 2 à 3 ans. Dans l’obscurité, l’imagination se libère et les monstres prennent la forme des ombres… Parfois, le coucher devient une étape compliquée. Nous vous proposons aujourd’hui quelques produits et astuces qui vous aideront peut-être à passer un peu plus rapidement cette période délicate.

Vous l’avez probablement déjà fait, mais il est toujours bon de rappeler qu’une communication saine est le premier réflexe à mettre en œuvre. Demandez à votre enfant ce qui lui fait peur, rassurez-le. Pensez à lui demander ce qu’il a aimé dans sa journée pour lui faire penser à d’autres choses plus positives. Vous pouvez également faire des exercices de respiration qui lui procureront détente et relaxation. Vous pouvez les rendre ludiques par divers jeux « je souffle sur les monstres, les angoisses… ».

Maria Montessori écrivait qu’avant 6 ans, l’enfant ne sait pas encore faire la différence entre l’imaginaire et le réel. C’est pour cela qu’elle déconseillait fortement les histoires fantastiques pendant cette tranche d’âge. Certains soirs, prenez le temps de faire ce tri avec vos enfants ; c’est-à-dire, apprenez-lui à distinguer ce qui est réel et ne l’est pas.

N’hésitez pas à mettre en place un rituel afin que l’enfant se sente en sécurité : toilette, histoire… Attention toutefois à ne pas habituer à une routine trop rigide qui pourrait créer une dépendance. Diversifiez le rituel : changer d’histoire, de peluches…

Parfois, la mise en place d’une veilleuse apaise l’enfant. Attention à choisir un modèle qui diffuse une lumière faible et tamisée afin que l’enfant soit bien capable de distinguer la nuit et le jour et surtout qu’elle ne perturbe pas son sommeil. Ne la mettez pas systématiquement, autrement dit, installez-la uniquement si l’enfant le demande afin d’éviter, dans la mesure du possible, la dépendance. Il existe des modèles que l’enfant peut lui-même allumer ou éteindre. Cela peut être une bonne alternative qui participerait à l’autonomisation de l’enfant. Elle peut aussi servie de « guide » lorsque l’enfant se déplace la nuit pour aller aux toilettes.

En outre, de nombreux livres traitent de la question et peuvent être l’objet de l’histoire du soir qui précède le coucher. Nous vous en présentons deux. Tout d’abord, la collection de livres Balthazar, qui s’inspire de la pédagogie Montessori, propose un livre qui aborde avec humour et empathie les peurs des enfants au coucher. Il s’intitule « Balthazar n’a pas peur du noir et Pépin presque pas non plus » et les illustrations, avec les différentes teintes de noir, sont magnifiques. Plutôt qu’ignorer la peur, Balthazar propose de l’apprivoiser. Secondement, Françoise Dolto a écrit « La nuit, le noir » qui traite également de la nuit et de la peur du noir dans une optique d’apprivoisement de la peur : « Le noir, ça s’apprivoise, alors on n’a plus peur et on découvre qu’il s’y passe plein de jolies choses ». Pour les adeptes de la lecture en anglais, nous vous conseillons « The moon inside » de S. Feder.