Après avoir étudié les enfants et le fonctionnement de leur cerveau pendant des années, Maria Montessori a établi qu’ils avaient un cycle régulier de travail.

Elle retranscrit les résultats de ses recherches dans l’ouvrage « La pédagogie scientifique ». Elle y écrit qu’en général un cycle de travail complet chez l’enfant dure environ 2 h 30 à 3 heures. L’enfant, s’il n’est pas interrompu et si l’activité lui convient, est parfaitement concentré. Toutefois, en cours de cycle, l’enfant peut parfois montrer des signes d’agitation, de déconcentration… Cela se passe généralement au bout d’1 h 15- 1 h 30, c’est- à-dire vers 10 heures du matin.

Maria Montessori a alors élaboré un concept propre à sa pédagogie qui caractérise cet instant précis : la « fausse fatigue ». Elle explique ainsi que cette période est nécessaire puisqu’elle permet à l’enfant de se reconcentrer par la suite, passer à l’étape supérieure. Elle dure souvent quelques minutes. L’adulte ne doit donc pas intervenir, c’est-à-dire ni le laisser sortir, ni lui donner un jeu (appareil numérique…). En effet, s’il enlève ce temps à l’enfant, ce dernier ne sera plus aussi absorbé dans son travail puisqu’il n’aura pas fait de pause salvatrice. En revanche, si l’élève a eu l’opportunité de se relâcher pendant quelques minutes, il reviendra à son travail naturellement et spontanément, encore plus concentré qu’auparavant. S’ils sont autorisés à diriger eux-mêmes leur activité, ils peuvent même parfois se lancer dans une activité encore plus difficile. C’est la raison principale pour laquelle il n’y a pas de récréation dans les écoles Montessori. Ces dernières interrompraient le cycle de 3 heures durant lequel l’enfant ne doit pas être dérangé.