Pour un enfant, la naissance d’un petit frère ou une petite sœur peut être parfois source de frustrations, de jalousie et d’inquiétude. Ne vous alarmez pas s’il ne saute pas de joie à l’arrivée du nouveau bout chou, il s’agit d’une réaction saine et normale : son monde est chamboulé et il a besoin d’être rassuré. Aujourd’hui, nous vous proposons quelques conseils pour préserver la relation de frères et sœurs, quel que soit leur âge. Les relations d’amour fraternelles développées à un jeu âge perdurent dans le temps, ils pourront devenir des amis pour la vie.

Premièrement, il est fondamental de reconnaître et accepter les émotions de notre enfant. De temps en temps, nous pouvons être aveuglés par la joie que procure la naissance d’un nouvel enfant. Alors, on s’empresse de dire à notre premier-né qu’il va avoir un nouvel ami pour la vie, quelqu’un pour jouer avec lui au quotidien… Cependant, ce dernier peut ressentir de la jalousie et de la colère et nous devons absolument éviter de la nier. En effet, un nouvel individu intègre son foyer, son intimité et il devra partager l’amour de ses parents. La jalousie et le rejet sont des sentiments naturels que nous ne devons pas ignorer. Parlez-en.

Accueillir un nouveau bébé demande une attention et un temps presque illimité. Il est naturel de se reposer sur l’autonomie de l’aîné afin de s’occuper du plus petit. En outre, vous n’aurez probablement plus le temps de sortir pratiquer des grandes activités en extérieur avec le plus grand. Néanmoins, il a besoin d’être rassuré et savoir que vous l’aimez toujours autant. Dites-lui que vous l’aimez et saisissez les opportunités avec lesquelles votre nouveau-né peut dormir dans les bras de quelqu’un d’autre pour passer un moment privilégié avec votre aîné : courte balade, lecture d’une histoire, aller le chercher à l’école… Avec un bébé à la maison, il est plus facile de régulièrement passer 20 minutes de qualité avec son aîné pendant la journée que de planifier des journées ou demi-journées complètes. Évidemment, ne vous oubliez pas, et prenez soin de vous pour ensuite prendre soin d’eux.

Enfin, si votre enfant accepte, passez des moments tous les trois. Laissez-le porter le bébé quand il le souhaite, l’embrasser, le sentir (leur odeur est si apaisante !). Quand vous en avez l’opportunité, câlinez les deux en même temps. Par exemple, quand vous nourrissez le petit, ouvrez votre bras au plus grand ; quand le plus petit est dans le porte-bébé, prenez le plus grand sur vos genoux… Gardons en tête que les câlins nous font secréter de l’ocytocine, une hormone du bonheur.

S’il le souhaite, impliquez-le avec plaisir dans le soin du plus petit. Ainsi, s’il a envie d’aider à changer une couche ou préparer un biberon, acceptez avec enthousiasme. Proposez-lui de venir jouer avec vous, encouragez-le « tu as vu, tu l’as fait rire quand tu as secoué le hochet, il t’aime beaucoup ».

Par ailleurs, comme l’a écrit Maria Montessori, les enfants apprennent en imitant et nous sommes leur premier modèle. Faisons preuve d’empathie, de communication positive et de bienveillance si nous souhaitons que nos enfants reproduisent les mêmes comportements.

Enfin, même si nous vous conseillons d’intervenir pour aider cette relation à s’épanouir, apprenez également à respecter leur relation à deux. Ne vous immiscez pas toujours entre eux afin qu’il puisse également construire à deux leur relation personnelle.