L’adolescence n’est pas seulement une période de transformations individuelles. C’est
aussi un temps où les relations sociales prennent une importance capitale. Pour Maria
Montessori, c’est dans le groupe que l’adolescent se construit réellement, en apprenant à
coopérer, à débattre, à assumer des responsabilités et à trouver sa place dans une
communauté.
Le groupe, miroir de l’identité
À cet âge, les jeunes cherchent à comprendre qui ils sont. Le regard des pairs devient un
miroir qui leur permet de tester leurs valeurs, leurs opinions et leurs comportements.
C’est à travers la vie collective qu’ils découvrent leur identité sociale et apprennent à
conjuguer autonomie et appartenance.
La taille idéale du groupe
Les recherches de Phil Gang et d’autres pédagogues montessoriens montrent que les
groupes de 20 à 40 adolescents sont optimaux. En dessous, la diversité sociale est
limitée. Au-delà, les relations deviennent plus superficielles et les jeunes se replient sur
de petits sous-groupes.
Une communauté à taille humaine favorise la confiance, la parole et la vie
démocratique.
L’exemple de l’Erdkinder
Montessori avait imaginé l’Erdkinder (« enfants de la terre ») : une communauté de
jeunes vivant et travaillant ensemble dans un environnement semi-protégé. Le travail
agricole, la gestion d’une ferme et la vie collective servaient de cadre pour expérimenter
la société réelle.
Ce modèle n’est pas seulement rural : David Kahn a montré qu’il peut être adapté en
contexte urbain avec des mini-entreprises, des ateliers collaboratifs, des partenariats
associatifs. L’essentiel est de permettre aux jeunes de vivre une responsabilité collective
réelle.
Le groupe comme espace d’apprentissage social
La vie de groupe développe chez l’adolescent :
– Le sens critique, à travers les débats et les confrontations d’idées ;
– La coopération, par les projets collectifs et les responsabilités partagées ;
– Le sentiment d’utilité, en contribuant à un bien commun ;
- La confiance en soi, grâce à la reconnaissance des pairs.
Pendant l’adolescence, l’éducation ne peut se limiter à des cours individuels et des savoirs
abstraits. Le groupe est un outil pédagogique à part entière, qui façonne l’identité, la
responsabilité et la citoyenneté.

Au Collège International MPEM, la vie collective est au cœur de notre projet :
conseils hebdomadaires, projets communs, responsabilités partagées… autant
d’occasions pour les jeunes d’apprendre à vivre ensemble et de se préparer à leur rôle
d’adultes dans la société.
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