Pour Maria Montessori, l’adolescence est un âge où le travail doit dépasser la simple
acquisition de savoirs abstraits. Les jeunes ont besoin de donner du sens à leurs
apprentissages en les reliant à une utilité sociale concrète. Le travail n’est plus seulement
scolaire : il devient une expérience de vie en communauté.
Le besoin d’utilité sociale
L’adolescent cherche à s’affirmer et à se sentir reconnu. Pour cela, il doit percevoir que
ce qu’il fait a une valeur pour les autres. Réparer une clôture, organiser un événement,
gérer un potager ou publier un journal scolaire sont autant d’activités qui donnent un but
concret aux apprentissages théoriques.
La chimie prend sens dans la fertilité du sol, l’économie dans la gestion d’une mini-
entreprise, l’histoire dans l’étude des révolutions sociales, la littérature dans l’écriture de
récits ou de biographies.
Le travail coopératif
Montessori insiste sur la dimension collective : le travail adolescent doit être partagé,
coopératif, basé sur l’interdépendance. L’expérience de dépendre les uns des autres forge
le sens de la responsabilité et de la solidarité.
L’exemple du Curriculum for Caring
Dans les années 1980, David Kahn et Marilyn Doerr ont mené le projet Curriculum for
Caring. Des adolescents rendaient régulièrement visite à des maisons de retraite :
ils interviewaient des résidents,
écrivaient leurs biographies,
participaient à des projets communs.
Résultats : les jeunes développaient l’écoute, la patience, l’empathie, tout en
découvrant la valeur du lien intergénérationnel et la richesse de la mémoire collective.
Une pédagogie du sens
Ce type d’expériences montre que le travail ne doit pas être réduit à une performance
individuelle. Il est avant tout un service rendu à la communauté, un lieu de rencontre
entre théorie et pratique, savoirs et vie réelle.
Le travail au service de la communauté prépare l’adolescent à devenir un adulte conscient
de l’interdépendance humaine et de sa responsabilité sociale.
Au Collège International MPEM, nous développons cette vision à travers des projets
concrets : mini-entreprises, potager pédagogique, partenariats associatifs, engagements
citoyens… autant d’occasions pour les jeunes d’apprendre en construisant et en
contribuant.
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