La semaine dernière, nous vous parlions du cerveau de l’enfant, aujourd’hui comme promis, nous allons vous donner quelques conseils pour favoriser son développement.

Tout commence avant la naissance :

En effet, dès la grossesse, vous pouvez commencer à aider votre enfant en lui parlant, en caressant le ventre, en lui expliquant ce que vous faites et ce qu’il va se passer quand il sera là. Ce n’est pas un exercice évident pour tous les futurs parents, au début, ça peut sembler bizarre mais vous verrez, on s’y fait vite !

Gardez à l’esprit que la naissance est un moment éprouvant et intense pour un bébé. Tout son environnement est bouleversé et vous êtes son seul repère. Plus il aura entendu vos voix et noué un lien pendant sa vie in utero, plus il sera rassuré une fois dans vos bras.

Après la naissance, on mise tout sur le contact, l’amour et la bienveillance.

Durant ses deux premiers mois de vie, le bébé vit d’amour et de lait. Et la bienveillance est la règle d’or. Pensez à toujours dire à votre enfant ce que vous faites, quand vous le changez par exemple. Prévenez le quand vous sortez et expliquez lui quand vous allez rentrer. On pense à tort que le bébé ne comprend pas ce que vous lui dites mais en réalité c’est tout l’inverse et ces échanges sont très précieux pour lui.

Si possible évitez la séparation les premiers temps. Gardez le plus possible bébé près de vous ! L’OMS recommande idéalement qu’il dorme dans votre chambre jusqu’à ses 6 mois. (Ce sont des recommandations mais bien évidemment chacun est libre de faire comme il le sent. :))

Pour ne pas entraver son développement ni sa concentration, gardez en mémoire que dans un premier temps, l’enfant apprend par les sens. Il se développe en nous observant, en touchant, en bougeant, testant, goutant. Notre rôle d’adulte est de ne pas entraver se développement et la construction de son intelligence en entravant leur curiosité pour notre confort, à base de «Tais-toi ! Ne touche pas ! Ne bouge pas ! ». Seul un environnement nourrissant stimule suffisamment l’enfant. Un enfant qui entre en concentration sur une activité ne doit surtout pas être arrêté sous peine de couper sa construction cérébrale.

L’adulte doit donc respecter cela et adapter l’environnement de l’enfant, au sein même du cocon familial.

Qu’en est-il de l’obéissance ?

Un enfant doit être libre sans être pour autant livré à lui même, d’où l’importance de l’environnement préparé qui va faire office de limites naturelles pour l’enfant.

Être obéissant c’est renoncé à sa propre volonté, à sa propre liberté au profit de celle d’un autre sans retour. Pour cela un enfant doit avoir conscience de sa propre identité et de celle de l’autre. Cette maturité n’est pas installée à 3 ans. Il n’est donc pas nécessaire de chercher à se faire obéir d’un enfant, c’est trop tôt.

L’obéissance arrivera plus tard, généralement vers 4-5 ans, lorsque l’enfant est en mesure d’accepter de déléguer à un tiers une partie de sa volonté.

Notre rôle est donc de l’accompagner et bien souvent nous devons d’abord nous re éduquer, avant d’éduquer son propre enfant.

Notre tout premier rôle est d’observer. Il faut respecter l’activité spontanée de l’enfant et n’agir que lorsque c’est vraiment nécessaire ou quand l’enfant le demande. L’observation nous permet de détecter les périodes sensibles et d’y répondre au mieux.

Autre rôles : Etre un exemple pour l’enfant.

En effet, les enfants apprennent par mimétisme et reproduisent ce qu’ils absorbent dans leur environnement. Nous devons en tant que parents être exemplaires. Nous devons incarner ce que nous voulons transmettre.
 Il est par exemple totalement incroyable de penser qu’un enfant arrêtera de taper, si on lui met une fessée. Il comprendra le message inverse. –“Il me tape, donc je peux taper.”

Maria Montessori disait : – «Nous devons aider l’enfant à se défaire de ses défauts sans lui faire percevoir ses faiblesses»

En tant que parents nous sommes garants de la qualité de la relation que nous construisons avec l’enfant. Pour cela, l’empathie doit nous guider. Arrêtons de nous penser supérieur à l’enfant ! Les neurosciences ont démontré que son potentiel cognitif est bien supérieur au nôtre. Etre parents, c’est avant tout être un guide pour son enfant. Halte au rapport de force, oui à la légèreté. Il faut se laisser porter par le rythme de l’enfant. Soyons mieux organisé et anticipons, cela nous évitera du stress et donc de risquer de s’énerver.

Mais avant tout, l’amour est la clé !

Un enfant s’épanouit quand il est aimé. Nous devons donc lui apporter de l’amour, c’est une des bases de son développement et ça tombe bien, c’est la chose la plus naturelle au monde pour un parent, n’est-ce pas ? 🙂